Bro goz ma zadoù
Le vieux pays de mes ancêtres
INFORMATION N° 8 :
LE FEDERALISME :
La Grèce antique puis l'Empire romain ont été des fédérations d'Etats.
Le philosophe allemand Johannes Althusius (1557-1638) est considéré comme le fondateur du fédéralisme moderne et de la souveraineté populaire.
Il a mis en avant la liberté des groupes, avant celle des individus, d'où des critiques ultérieures.
Après d'autres philosophes, lors de la Révolution française, le groupe dit des "Girondins", à l'Assemblée législative et à la Convention nationale, était partisan du fédéralisme d'état.
Contrairement aux "Montagnards", qui sont pour un pouvoir central, qui seront nommés "Jacobins", du fait d'un autre groupe de parlementaires.
Les deux conceptions principales du fédéralisme sont d'ordre :
--- Institutionnelle et dite démocratique : Liée à l'Etat.
--- Intégrale, globale : Liée à l'organisation de la Société civile.
Le fédéralisme d'état ou état fédéral :
L'union de plusieurs communautés est basée, généralement, sur une constitution, donc, commune. C'est un ensemble de communautés qui se sont unies, tout en gardant, en principe, une certaine autonomie. La gouvernance, supérieure, est fédérale et non communautaires.
A noter que le fédéralisme d'état ou état fédéral se trouve dans le système capitalisme, comme dans le système communiste ou apparenté.
Le principe confédéral est différent, du fait que la gouvernance est celle des communautés la composant. Historiquement la confédération existe avant la fédération.
Cependant, il arrive que cela soit l'inverse.
Sans compter que des états appliquent l'un des systèmes, tout en appliquant les règles de l'autre.
Le fédéralisme intégral, global :
C'est un principe qui dépasse la notion du fédéralisme d'état ou d'état fédéral.
Ceci pour qu'existe un fédéralisme dans toutes les instances de la société.
Contradictoirement, le souhait utopique est d'avoir une gouvernance mondiale.
Les tenants de ce principe sont les partisans du personnalisme, de Proud'hon (1809-1865), du syndicalisme révolutionnaire eu du christianisme social.
INFORMATION N° 9 :
LES LANGUES DANS L'ETAT JACOBIN FRANCAIS :
L'expression courante est : "Les langues régionales ou minoritaires en (de) France".
Ce sont trois fausses expressions :
--- "Les langues.... en (de) France" : Pour certaines se sont bien des langues, mais pour d'autres se sont des dialectes, sinon des patois.
--- "Les langues dites régionales en France" n'ont rien à voir avec les régions administratives de l'Etat jacobin français.
Soit, elles les dépassent, soit elles ont un territoire plus petit que la région administrative concernée.
--- "Les langues minoritaires de France" : Par rapport à la langue officielle, issue de la langue d'Oil, et prise une par une, elles sont effectivement minoritaires : L'Alsacien, le Catalan, le Basque, le Breton, le Corse, le Flamand, l'Occitan, etc.
Mais, ensemble, elles représentent, au minimum, 50% de l'hexagone français.
Le Français :
La langue officielle est le Français (Article 2 de la constitution française de 1958, modifiée le 25 juin 1992).
En juin 1999, le Conseil Constitutionnel (français) a estimé que la "Charte européenne des langues régionales ou minoritaires" contenait des clauses incompatibles avec ledit article 2 de la constitution française.
Une modification de cette constitution s'impose pour que ladite charte s'applique en France.
La langue française a pour origine, notamment, la langue d'oïl, qui comprend, tout en dépassant le territoire hexagonal : Le Mayennais, le Manceau, l'Angevin, le Tourangeau, le Gallo, le Normand, le Picard, le Wallon, le Lorrain-Roman , le Francilien, le Champenois, le Bourguignon, le Franc-comtois, le Berrichon-Bourbonnais, le Poitevin, le Saintongeais, etc.
La répression des "Hussards de la république" contre la langue bretonne :
Auparavant, il est à noter deux faits :
--- Les parlers bretons commenceront à être unifiés, par R. Hémon (1900-1978), qu'à partir de 1925.
--- La répression fut, presque, identique contre les jeunes locuteurs des autres langues et dialectes qui se trouvaient sur le territoire français, ainsi que dans l'empire colonial français.
La IIIème République française (1870-1947, avec "la parenthèse du régime de Vichy") reprend la maxime née de la Révolution française, de 1789 :
"Une France, une et indivisible", y compris pour sa langue.
"La langue bretonne" est considérée comme "la langue des oies et des cochons".
En 1902, un décret interdit, notamment, "l'usage abusif du breton".
En pratique, les enseignants, nommés les "Hussards (*) de la République" vont avoir une méthode des plus efficaces :
--- Faire porter un sabot au premier élève qui parle le breton, y compris dans la cour de récréation. Puis celui-ci devait le passer à un autre élève pris sur le vif à parler le breton, et ainsi de suite...
---- Telle a été l'une des méthodes d'enseignements de la République française : La Délation entre de jeunes enfants.
Dans l'autre sens, celui de la "victimisation" de la langue française :
A savoir la pratique de la langue française, dans un pays où elle n'est pas majoritaire.
Ce que le jacobinisme français ne tolère pas sur son territoire, à savoir, notamment pour notre cas d'étude, l'usage de la langue bretonne, les Etats Unis d'Amérique le font, pour la langue française :
Depuis 2010, la constitution de l'Etat de Louisiane donne le droit d'utiliser la langue française (**) dans tous les actes civils (Y compris, l'acquisition de la nationalité américaine).
On peut ajouter que : "Le sabot", utilisé par les "Hussards de la République" est le début du mot sabotage, donc contre "la langue bretonne".
(*) L'expression exacte est : "les Hussards noirs de la République"
Noirs : Du fait qu'ils portaient, tous, une blouse noire.
(**) : Ce n'est pas que le français de "France", mais, aussi, un mélange des "vieilles " langues françaises.
Gwin ar C'hallaoued ha koroll ar c'hleze
Le vin des Gaulois et la danse du glaive